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xiv
EXPOSITION.

crits, et je n’en sentais que plus vivement le vide où je me trouvais, ayant à traiter un point si important de notre littérature, sans avoir tous les secours dont j’avais besoin : j’ai formé sur cet objet des vœux ardents ; seront-ils un jour exaucés ? Le fragment d’Isidore est précieux pour nous, puisque nous possédons à la bibliothèque de Paris le manuscrit écrit de la main de l’auteur, et le seul que l’on connaisse.

Oserais-je me flatter que ce premier essai sera accueilli avec quelque bienveillance ? Lui accordera-t-on ce que l’on ne refuse point à tant de brochures frivoles, quelques moments de lecture et d’attention ? L’importance du sujet provoquera des discussions et des recherches plus profondes ; elle engagera les savants à s’occuper de nos auteurs franciques, et nous aurons peut-être un jour le bonheur de voir paraître une collection complète de leurs ouvrages, avec un vocabulaire pour en faciliter l’intelligence. Le premier pas est fait ; le temps et le respect des Français pour le nom de leurs pères, feront le reste.