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EXPOSITION.

paragraphes destinés à cette période : 1o. Le morceau de poésie héroïque sur le combat de Hiltibrand et de Hathubrand ; il appartient, à ce que l’on croit, à la collection des poètes francs que Charlemagne avait copiée de sa main ; c’est un de ces ouvrages franciques où l’allittération est observée ; 2o. l’histoire tirée des Quatre Évangiles en vers, dont j’ai déjà parlé ; 3o. le serment de 842 ; 4o. les Évangiles, par Otfride, en vers rimés ; c’est le premier vestige de la rime, qu’aucun peuple ancien ne paraît avoir employée avant les Francs ; 5o. le chant composé pour célébrer la victoire que Louis, fils de Louis-le-Bègue, avait remportée sur les Normands en 883 ; cette pièce de poésie héroïque en vers rimés, a de beaux mouvements ; elle aura en ce moment un intérêt tout particulier, par les allusions heureuses qu’elle nous présente.

Dans la période mérovingienne, on distinguera sans doute deux paragraphes, ceux qui traitent de la loi salique et du fragment d’Isidore de Séville. Le premier, je l’avoue, est incomplet. À la bibliothèque royale je me voyais au milieu de vingt-un manus-