Page:Gobat - En Norvège, impressions de voyage, 1902.djvu/51

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demie de route environ. Pendant eette opération, vous pouvez quitter la carriole et aller faire une pointe à droite ou à gauche, dans une forêt ou jusqu’au bord d’un lac que vous apercevez à quelque distance. Puis vous revenez prendre votre place, le cheval paît, mais s’arrête de nouveau au bout de quelques minutes, pour s’abreuver dans le premier ruisselet qui viendra effleurer la route. Avez-vous faim ou soif, comme vous n’avez pu emporter de provisions qui ne trouveraient pas de place au fond de la carriole, vous consultez du geste votre automédon ; pour toute réponse il vous fait comprendre que, dans tant de minutes ou d’heures, vous aurez votre affaire. Dans ce pays qui ferait les délices des abstinents, les auberges sont clairsemées. On trouve simplement, très espacées, des fermes dont le propriétaire donne à manger aux passants et les loge. Ce sont des maisons proprettes, avec vestibule au milieu, salle à manger à droite, salon à gauche et chambres à coucher au premier étage. Vous y pénétrez comme dans votre maison ; personne ne vient vous recevoir. Entrez sans compliments à droite ou à gauche ; vous y trouverez peut-être une