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paraît inhabité ; dans un grand salon, nous pouvons examiner à notre aise de beaux meubles anciens, de l’argenterie massive et de formes originales, et l’arbre généalogique dont la souche est le premier roi de Norvège. Si nous avions le temps, nous nous rendrions dans le domaine principal du propriétaire, qui est situé plus haut dans la montagne ; c’est là que le maître de Toftemœn conserve les reliques les plus précieuses de sa famille ; elles sont, dit-on, fort intéressantes.

Mais il s’agit pour le moment de souper, et jusqu’à présent nous n’avons pas encore aperçu âme qui vive dans cette maison. Je finis par arriver à la cuisine, où des servantes en costume du pays sont occupées à faire des gaufres, et je parviens à leur foire comprendre que nous avons faim et sommes fatigués. Après un repas frugal mais réconfortant, nous nous promenons autour du domaine. Les fermes norvégiennes sont de petits hameaux ; car l’usage n’est pas de réunir sous le même toit les hommes, les animaux et le matériel agricole. La maison des maîtres ne renferme que les pièces nécessaires à l’habitation. La cuisine se trouve dans un