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SUR LE COMTE DE GOBINEAU

C’est toujours une chose délicate que de se prononcer sur la valeur de ses contemporains. Beaucoup s’y trompent, et des plus ingénieux. On ne saurait donc en vouloir aux Parisiens de la monarchie de Juillet d’avoir considéré le Comte Arthur de Gobineau comme un homme quasi insignifiant, et de lui reconnaître tout au plus de la naissance et une grande culture.

Messieurs Chlendowski, Souverain et Tarride apprirent à leurs dépens cet arrêt de l’opinion. Ces éditeurs s’étaient avisés d’imprimer les premiers essais de Gobineau. Chlendowski publia le Prisonnier Chanceux^, et Souverain les Aventures de Nicolas Belavoir -. Ce sont des romans historiques dans le genre alors en vogue, dont raffolait la clientèle des cabinets de lecture. Ces ouvrages sans grande originalité témoignaient pourtant des connaissances étendues de leur auteur, de son goût très vif pour le passé, et surtout d’une verve et d’une spontanéité de vrai conteur.

’ Paris, 1847, trois volumes in-8°. » 1852, quatre volumes in-8". Ce roman parut sous le pseudonyme d’Àriei Des Feux.