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Page:Gobineau - Les religions et les philosophies dans l asie centrale, Leroux, 1900.djvu/11

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PRÉFACE DE L’ÉDITEUR


Depuis une série d’années l’ouvrage du comte de Gobineau sur Les religions et les philosophies dans l’Asie centrale est épuisé sans qu’un de ses compatriotes ait eu la pensée de le remettre sous les yeux du public. C’est un auteur allemand qui réédite aujourd’hui le livre de l’illustre Français.

Le fait est assez extraordinaire pour mériter une explication.

Si je disais que le génie est de tous les pays et dépasse de beaucoup les frontières nationales, je n’aurais donné de mon entreprise qu’une raison banale et insuffisante. Mon désir est de justifier mon intervention dans l’accomplissement d’un devoir dont j’eusse laissé volontiers l’initiative et l’honneur à un Français. Je dirai donc ce qui m’oblige à l’assumer.

Il y a dix ans que je commençai à m’occuper sérieusement du comte de Gobineau. Au premier coup d’œil, je reconnus en lui un des plus éminents penseurs de notre époque. Je m’imposai donc la tâche de répandre ses idées et ses écrits par tous les moyens dont je pouvais disposer. Je publiai successivement une traduction alle-