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Page:Gobineau - Nouvelles asiatiques, ill. de Becque, 1924.djvu/143

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HISTOIRE DE GAMBÈR-ALY

PERSE

Il y avait, à Shyraz, un peintre appelé Mirza-Hassan, et on ajoutait Khan, non pas qu’il fût, le moins du monde, décoré d’un titre de noblesse ; seulement sa famille avait jugé à propos de lui conférer le khanat dès sa naissance ; c’est une précaution souvent usitée, car il est agréable de passer pour un homme distingué ; et si, par hasard, le roi oubliait à perpétuité de vous accorder une qualification à tout le moins élégante, où est le mal de la prendre ? Mirza-Hassan s’appelait donc Mirza-Hassan-Khan, gros comme le bras, et quand on lui parlait, on l’apostrophait toujours ainsi : Comment vous portez-vous, Khan ? Ce qu’il recevait sans sourciller.

Malheureusement, sa situation de fortune n’était pas propre à soutenir son rang. Il habitait une maison modeste, pour ne pas dire misérable, dans une des ruelles avoisinant le Bazar de l’Émir,