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énergie supérieure, et, tandis que les Ibères et les Rasènes furent destinés de bonne heure à l’asservissement, les Thraces maintinrent un rang convenable jusqu’au jour beaucoup plus tardif où ils se fondirent, non sans honneur encore, dans les populations ambiantes, Quant aux Illyriens, ils vivent aujourd’hui et se font respecter.


CHAPITRE III.

Les Galls.

Puisque les émigrations des Ibères et des Rasènes, celles des Illyriens et des Thraces ont précédé tout autre établissement des familles blanches dans le sud de l’Europe, on doit considérer comme démontré que, lorsque les Ibères ont traversé la Gaule du nord au sud, et les Rasènes la Pannonie et un coin des Alpes Rhétiennes, pour gagner leurs demeures connues, aucune nation de race noble n’était sur leur chemin pour leur barrer le passage. Ibères et Rasènes ne formaient que des corps détachés des grandes multitudes slaves déjà établies dans le nord du continent, et que harcelaient en plus d’un lieu d’autres nations parentes, les Galls.

L’ensemble de la famille slave n’ayant joué aucun rôle de quelque importance aux époques antiques, il est inutile d’en parler en ce moment. Il suffit d’avoir indiqué son existence en Espagne, en Italie, et d’ajouter qu’établie, fortement au long de la mer Baltique, dans les régions comprises entre les monts Krapacks et l’Oural, et au delà encore, nous apercevrons bientôt quelques-unes de ses tribus entraînées au milieu du torrent celtique. À l’exception de ces détails que le récit fera naître naturellement, la personnalité de ce peuple restera dans l’ombre jusqu’au moment où l’histoire l’amènera tout entier sur la scène.

Déterminer, même vaguement, l’époque de l’acheminement