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Page:Goblet d’Alviella - Inde et Himalaya.djvu/17

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rapportait de ses consciencieuses pérégrinations dans « l’Inde des Rajahs », les matériaux d’un ouvrage vraiment magistral que même les Anglais déclarent un monument d’impartialité et d’exactitude. Pour mon compte, n’ayant aucune connaissance des langues indigènes, et ne m’étant guère arrêté sur mon parcours, je ne puis que m’appliquer à rendre, avec le plus de fidélité possible, le côté extérieur des objets les plus saillants, et des scènes les plus caractéristiques, — quitte, lorsqu’il me faut généraliser ou conclure, à m’appuyer sur la conversation des Anglo-Indiens, avec qui je me suis sans cesse trouvé en rapport, ou sur les nombreux documents officiels qu’on avait précisément réunis et condensés pour la visite du prince. Mon but, d’ailleurs, est simplement de montrer, d’une part, combien l’Inde mérite, sous tous les rapports, l’attention du touriste, aussi bien que de l’artiste et du savant ; d’autre part, comment, en quelques mois, grâce aux derniers développements des moyens de communication, on peut non-seulement traverser la péninsule en tous sens, mais encore embrasser dans un même itinéraire les objets les plus intéressants de cette terre féconde en merveilles, et même compléter l’excursion par une rapide visite aux géants de l’Himalaya.

Si maintenant, après avoir réussi dans ce double objet, je contribuais, par surcroît, à détruire