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Page:Godard d’Aucour - Thémidore, 1908.djvu/116

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IV

Laverdure lui-même avait été le commissionnaire de Rozette. Embarrassé comment il pourrait s’introduire à Sainte-Pélagie, il avait imaginé de se travestir en femme. La nature avait fait en sa faveur la moitié des frais de ce déguisement. Il est petit, maigre, sa voix est faible, sa taille menue, et il a très peu de barbe : passable en homme, il avait en femme une physionomie très singulière. Sans doute il hasardait beaucoup en cette rencontre, mais il y a des choses que l’on fait pour d’autres, auxquelles on ne penserait peut-être pas pour soi-même. Dans les occasions critiques, on a meilleure idée de la fortune de son ami que de la sienne propre. Je ne vous ferai pas, cher marquis, la description de l’ajustement de Laverdure : pour se dédommager de la peine qu’il avait eue à le disposer, il me contraignit d’en admirer successivement