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26 CES CES CES

Avoirs les riches autorize Et fait monter en cesolfa, Tel solier ne set sol fa Cui fait monter sus de la sol. (G. DE Coisci, ilir., ms. Soiss., P 25’.)

CESSABLE, adj., qui peut cesser :

Par voiz nient cessable escrieut. (tic. des Ps., Cambridge, p. 281, Michel.) Chérubin et séraphin crient a toi par voiz nient cessable. {Psaut., Maz. 238, f 190 -v".)

CESSEMENT, adv., d’une manière qui doit cesser, pour un temps : Li asnes et li bues aourent chelui nient cessaument. {Anfances N--D., Iliehel. 1353, fo 277 r».)

1. CESSE, chesse, ciesche, s. t., sorte de cerise :

Celsum, cesse. {Gl. de Garl, Brug. 346, Scheler, Lex., p. 77. j

Aucuns aigres de bière, rougVi- et coul- louriez de mœures, ciesches et aultres fruitz lirans de legier a corruption. (1494, Stat. des me)X., Reg. des stat., p. 301, Arch. mun. AbbeviUe.) Meures, chesses. (Stat. des merc, xv" s., ib.) Les gueines, bigarreaux et cesses n’ont pas si t)on suc que les cerises. (La Fram- BOIS., CEuv., p. 96.) . CESSE, S. f., place, entrée : Haies d’espine sur la muraille aftin d’y povoir asseoir une cesse es Imitz. (1507, Bélhune, ap. La Fons, Gloss. ms., Bibl. Amiens.)

CESSEMENT, S. m., cessation :

Car Dieus nous a créez et recréez, et touz jorz sans nul cessemeiit recevons de li grâce et bénéfice. (Evast et Blag., Kichel. 24402, f" 96 v°.) Que sanz faire Cfssein^nt... MaUi mes jours et ma vie. (G. DE Mach., Poés., Ricliel. 9221. P 207’.) Par le cessement du pechié. (Coust. de Norm., f 47 v», éd. 1483.)

— Action de céder, cession :

Contre ceste présente vente, quittance, cessement, transportement et delessement dessus dis n’ira. (1317, Arch. JJ 36, l»30r».)

CESSER, - ier, ciesser, verbe.

— Neutr., céder, reculer : De navres entor lui veissies itel presse ; Pins de .c, en i pasment, n’i a cel qni ne cesse, (lioiim. d’Alix., V> ■y’, Michelant.) Besle plaine d’iDiquité, Cesse.’ de ma virgiuilé Garde jamais de me grever. (rie SIe ilarg., 1° vers., 3o7. Scheler.)

— Act., faire cesser :

E estut Phinees e paiat e cessai le croUe- meut. {Psall. monast. Corb., Richel. 1. 768, f» 86 r°.)

— Réfl., s’arrêter, prendre fm :

Ensi se cessa li escarmuche. (Fitoiss., Chron., lY, 109, Kerv.)

— Se cesser d’une chose, l’interrompre, s’en abstenir :

>’e Touldrent en nulle manière Por menace ne por prière Soi cesser de lor foie emprise. (De eeiilx qui carolereiit un an, ms. Avranches •m.) Sire, ce dist Huon, j’en ay oit parler. Une piteuse cose dont on se doit ciesser. Car en ceste partie n’en fait pas bon parler. (//. Capcl, 5671, A. P.)

— Act., céder, faire cession :

En li cessant et quitant tout le droit. (1314, Arch. JJ 32, f» 22 v°.) Que il de nous en ont baillé, cessié, transporté... (1323, Arch. S 4, pièce 4.) Ladite pièce de terre avons vendue, cessiee, quittée et delessee. (1336, Reg. du Cliap. de S.-J. de Jérus., Arch. M.AI 28, i" 37 r».) A cessié audit Mgr... tous les droiz, tiltres, causes..., (28 mai 1370, Arch. P 1371.) Il avoit et a vendu et en nom de vente perpétuelle quitte, cesse et transporte per- petuelment a révèrent père en Dieu mous, l’abbé... le somme de chine muj’s et deuz mynes de grain. (Charte de 1377, D. Gre- nier 303, pièce 33, Richel.) Baille, livre, cesse et transporte. (Mardi apr. Remiuiscere 1391, S. Pol de Léon, Arch. Finist.) Et que nous transportions, cessissions tout le droit que nous pourrions avoir a toutes les choses qui a nous ne doivent estre baillées. (Faoïss., Chron., Richel. 2641, f» 219 v».) Celuia qui le jugé auroil esté donné, ou cessé a ung autre le droit qu’il auroit. (Stat. de Paris, Vat. Ott. 2962, f» 80^)

CESSIER, chessier, chiessier, cheussier, cessier, sescher, s. m., cerisier sauvage, merisier :

Celsus, cessier. (Gloss. de Garl., ap. Scheler, Lex., p. 77.) La glose de Bruges, 546, porte : franc morer.

Tout prunier, tout priier, pronnier, chierisier, chiessier, pieskier, mesplier. (Roisin, ms. Lille 266, p. 52.)

Toutesfois que il fera copper les haies de ladite maison, il nous y doit appeler pour voir et eslire les reges de fraisue et cessiecs et touz autres reges de quelconquez bois que il soient qui a marrieu porroieut croistre. (1337, Reg. dti Chap. de S.-J. de Jérus., Arch. MM 28, f» 37 r».)

Auneaux, tranes, fraines, cessiers, ourmes, cannes. (1430, Béthune, ap. La Fons, Gloss. ms., Bibl. Amiens.)

A Ernoul le goherier pour .II. goheriaus, Il sielles, ii dossiers et ii cessiers tout nuef accatet a lui pour les kevaus des beniaus de le ville. (1348, Recepte de P. de Panthegnies, Arch. mun. Valenciennes, CC 3, fo 9 vo )

Bois de cheussier. (1484, Bétlume, ap. La Fons, Gloss. ms.) De cessier. (16.) Sescher ou merisier. (Ib.)

CESSION, session, sessiun, s. f., cessation :

Par vacacion il entent repos ou cession de travail. (Oresme, Elh., 1. X, c. 13, éd. 1488.)

— Mort :

ïu coneus ma session Et puis ma résurrection. (Lili. Psalm., Gif., cxxxvni, p. 332, Michel.)

Tu cuneus la meie sessiun e la meie resurrcctium. (Psalt. monast. Corb., Richel. 1. 768, f 107 V».) Tu ais cognu ma cession et ma résurrection. (Ps., cxxxviii, Maz. 798, f°327 v°.)

CESSIONNAIRE, s. m., meurtrier’?

Placcart concernant les homicides et cessionnaires. (1342, Lille, ap. La Fons, Gloss. ms., Bibl. Amiens.)

CEssouiEX, voir Censorien.

CESSORT, s. f., mot très douteux employé en rime pour signifier, ce semble, cessation, lin :

Or le voi trop blecié sanz faille. Bien sai n’an puet avoir cessort Que n’an voise parmi la mort. {Renarl, Suppl., p. 333, Chabaille.)

CEST, voir Cist.

CESTEI, cesti, adj. dém. f., cette :

En cestei ou en celei tribulations. (S. Bern., Serm., Richel. 24768, P 60 v».)

Pour cesti ochoison. (1274, Lett. de Marg., c’s=’" de Fland. et Hain., Arch. Douai, lay. 132, pièce 36.)

CESTEIRE, voir Sestiehe. j,

CESTER, v. n., trébucher, broncher :

Cespitanti, cestaunt. (Gloss. de Neckam, ms. Brug., Scheler, Lex., p. 89.)

Mais li destrers suz lui fieschist Et cesla entre dens bussuns Qu’il vint a terre a genuillons. (Prolheslaus, lUcbel. 2169, P 03.)

Et veissez chevals cesler Vassals chair et trébucher. (/*., P 81’.)

As degrez du dois quant il mante, Ceste du pé, dunt il a bunte. (La esloire de seint .Aedward, 3283, Luard.)

Lors a dit a son sorbancent, Dit li qnens : Ne cesie antre foiz ; >’e l’entendi li palefroiz A chief de pose recesta. Li quens descent, si li coupa La teste, sor .i. antre mouta. (De la dame Escolliee, Richel. 19132, P .l.l^)

1. CESTI, voir Cestui.

2. cÉsTi, voir Cestei et Cestui.

CESTOR, pronom, celui-ci :

Pillât s’en îorne quand oi la clamor : Dist a Jbeso ; Che a feit a cestor, Quan si désire ta mors et ta dolor ? (Pass. du Christ, 31o, Boucherie.)

CESTOUR, s. m., citron :

Il menguent (les Perses) dates et poisson salé, cestours et ciboules. (Liv. de Marc Pol, XXXVl, Pauthier.)

CESTRiN, citrin, sitrin, s. m. ; M. de Laborde dit dans son Glossaire de la notice des émaux, p. 300 :

Je n’ai pas une opinion arrêtée sur la signification de ce mot. Des quatre citations qui suivent, la première prouve que des pateuostres en chapelets étaient faits