Page:Godefroy - Dictionnaire de l'ancienne langue française, 1885, T05, LISTE-PAR.djvu/285

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MES MES MES

Li rois Ai no pan mahignies. (Ib., Rlchel. 15101, f> 110 h .) Si en fud malade e mahaingnez. (Bois, p. 344, Ler. de Lincy.) Impr., mahaignnez. Se aucuns est maaigniez en autre men> bre. (1252, Con&rm. des priv. de Cal, Arch. J 1124, pièce 1.) Se aucuns est mahangies. (Ib., pièce l bil .) Qe il ait aucun maaignié en la teste. (Ib., pièce 1.) Qe il ait aucun mahangié en la teste. (Ib., pièce l bl *.) Qui est mahniè de son cors. (Ass. de Hr., t. I, p. 588, Beugnot.) Aucuns nom meaigniez. (Etabl. de S. Louis, I, clxxv, p. 323, Viollet.)* Hon mahaigniez. {Ib., p. 323, var.) De meaigniez s’antrepelenz. De .n. ma- hanniez qui s’entr’appellent. (I&.) Joben m’a copé le poing d’une espee, dont je sui mahignez a tort. (Liv. de josi. et de piet, xix, 9, § i, RapeUI.) La virgina qui non estoit machiniez, ne corrumpua. (Pass. S.Ândrieu, Richel. 818, f« 161 r>.) Voz chivalx changez devant q’ilz Boint recrèuz ou maynez. (Tr. d’Econom. rur., xiii» s., c. 20, Lacour.) Com li menhaigniez qui siet ou portai dou moustier qui point de honte n*a de raostrer touz ses menhàins. (Laurent, Somme, ms. Alençon 27, f* 26 r«.) Com li mehaignies qui siet au portail! du mostier. (Id., ib., Riche!. 22932, f» 58 e .) Fondas destriers et mekamniex. (J. Britel, Tourn. dé Chauvenci* 4132, Delmotte.) Uns hom i vint mult màhaïgniet ; Li ver li a voient maogiet Le visage malt laidement. {De Sainte Ysabel, ap. Jub,, GEuv. de Ruteb., II, 410.) La ot tant mors, tant maaigniei. (Macê-de la Charité, Bible, Riche!. 401, f°6l b .) Mal furent tels avoirs et acquis et gaigné* Dont ly fllz et ly pare sont en enfer baigné, Ddnt je voy si le monde aujourd’hny mekaigné. (j, ds Meung, Cad., 343, Lantio de Damerey.) Donc tiea ge famé a mekagnU Quant elle est si mal ensengoie. {Clef d’ 'amour , p. 87, Tro3s.) Face Dex tiex gens mahagniez, (Lescurbl, Chant., b<tlt. et rend., ixxiii, p. 65, Bibl. elz.) Se il (li sages) pert u mains, u pies, u iols, li remanans li samblera asses. Et si iert aussi lies en uns cors mehaigniet con il fut en l’entier. (IA Ars d’am., I, 59, Petit,) Les marchantz e Jur serjanU vindrent naufrez e mayhaynies devant le roy. {Foulq. Fitz War., Nouv. fr. du xiv* s., p. 88.) Car, voir, U n’ara riens gangnié S’il espoase an corps meshangnié Comme je suy. (De la Fille du roy de Hongrie, Th. fr, au m. à., p. 490.) Quelle Tarez vous gaangnee, Se prenez une me&kangnee. </*■> Alexius gouverneur est pris au corps, et après avoir receu quelques opprobres, est raenesuruncbeval maigre etmehaignê. (E. Pàsq., Leur., XM t 16, éd. 17230 — Fâché : Vous en estes bien meithaigné ! (Pathelin, p. 108, Jacob.) — En parlant d’un objet, gâté, abîmé : Il aveu les lettres... qui n’estoientefacies ne chancellees ne mehanniees. (1257, Lelt. de VOffic, de Laon, Cart. év. Laon, f° 84», Arch. Aisne.) Nus barillier ne doit ferre fust effondré nuef, c’est a savoir mahaignié de coi li mahaing soit redaubes et recouvers de la Heure. (Est. Bon., Liv, desmest., l re p., xlvi, 4, Lespinasse et BonnardoL) Se aucun œvre est maagnee t c’est a sa- voir déroute, et cil a qui J’oevre est le fet savoir au mestres et aus jurez, li mestres et li jurez li pueent doner congié de tistre a plus de ros wis que ,xx. selonc ce que il leur samble bon. (Id., ib,, l, 28.) Quar li hom estoit faiz de terra qui non estoit maehignia ne corrumpua. (Pass, S. Andrieu, Riche!. 818, f° 161 r*.) Berry et Poitou, cant. de Chef-Bou- ton ne, manier, magnier, Bessin, mégner. Beauce, mahiner, meurtrir, battre, mal- traiter. FrvComté, Mombéliard, mésaînê, estropié, blessé. meshaignxere, mesagniere, s. f., es- tropiement : Se aulcun se plaint que l’on ly ait fait sang ou brisié membres ou mesagniere permagna-ble. (1336, Franck, de la Chaux du Dcmbief, Droz, Bibl. Besançon.) meshaïgnuivb, mhengnure, s. f.,esti’o- piement ; Excepté le justiche de homicide, de me- h*>ngnure de membrez. (Ch. de 1232, Cier- mont, RicheL 4663, r 101 v«.)

MESHAIN, - hayn, - ain, - haing, - aing, - haint, - ftoim, - hem, - hen, - hin, - hing, - hang, - haeng, - haig> - iain, - chaing, me., ma., maihain, mayhem, mayn, men- kain, s. m., estropiement, mutilation de membres, blessure, et, par extension, maladie, indisposition en général ; ÎN’i oui gaires Français qo*en turnast sans maihain g. (Wacb, Hou, 2* p., 804, Andresen.) Haec orania concessi cum murdro et morte hominis et plaga et mahaimet san- cuine, (Charte de Henri II d’Ànglet, ap. Duc, Mahamium.) Primes ploure por ton mehaing, Et l’autnri n’aies en degdaing. (Renclus de Moiliens, de Carité, ixxm, 4, Van HameL) Mellee ou il n’a mort ne maaing. (1252, Conflrm. des priv. de Cal. t Arch. i U24, pièce i.) Mort ne mahaiig- (Ib., pièce l M, t ) Mahing si est quant home a perdu pié, poing, oïl, nés, auroilles, ou aucun de ses membres dou pié ou de la main. {Liv. de jost. et de plet, xix, 20, § 1, Rapetti.) Mahing si est poing copé, doi copé, pié copé, manbre brisié qui ne pot renoier, ouil crievé, oreille copee, nés copé et totes bleceures dont l’en pert la force de. son cors et ds ses membres, et de totes ces choses devant dites, donc sanc ist et ma- lien, nessent batailles. (Ib., XIX, 9, § 2 et 3.) Ferae, se ele forfet de mahins forfez, si comme de ledanges, de f’erir, et de sanc et de cbabLe, l’amande n’est que 1a moitié mendred’ome.Et des autres forfez,si comme de larrecin, de murtre, de rat, de traison, d’omecide, menbre tolu,mafim, d’iceus for- fez ele est ausint tenue comme homme. (Ib., xviil, 24, § 64.) Etautretant comme il a différence entre meains, autretant en a en maladie, dont aucun pert son usage. (/£>., ap. Roq.) Et perilz de mort d’ornes et de mehains de menbres en aviennent et porroient avenir. (Ordonn. sur les met., xxx» à la suite du Livre des met., p. 419, Deppmg.) Lebeste a tel mecine que Aucassins ert garîs de son mehalg, (Aucassin et Nico- lette, p. 22, Suchier.} Que Dier U doaua&t aleganche De son mechaing. (Mir. de S. Eiûi, p. 46, Peigné.) .xii. jors fu si travùiHie De mahaing et de maladie- (De Sainte Ysabel, ap. Jub., OEuv, de Ruteb., II, 407.) V03 sereiz gariz de diverses maladies et de divers mahainz. (Ruteb., li Diz de Ver- berle, I, 239, Jub.) Li mehaignies qui siet au portaill du mostier, qui point de honte n’a de mos- trer tous ses mehains. (Laurent, Somme. Richel. 22932, f° 58 e Moatrar tous ses menhàins. (Id., ib., ms. Alençon 27, t 9 26 r°.) Ne nus ne sente mort ne mahayn. (1282, Lit. archiep. Cant., Rym,, II, 224.) Vous ne devez fere don qui ne reproche a home son mehaig. (Mor. des phil^ ms. Chartres 620, f° 4 e .) Pur mayn e péril de blessure. (G. ue Bibiesworth, 17, Meyer, Rec, p. 361.) La mesnie n’est mie profitable dont en erracbe fors le mechaing. (Vie saint Pol, Richel. 423, f° 3 d .) Nul ne doit reproucbïer le mal ne le meshaing d’autruy. Car nul ne se doit point esmerveillier des vengences ne des jugemens de Dieu ; car tel reprouche le mehaing d’autruy qui Ta après pire et plus honteux, (Liv. du Cheo. de La Tour, clxxx, Bibl. elz.) Et ainsi reprenoit ceulx qui le mahain et les maux parloient d’autruy. (J6.,c. cxxvn.) Villeine n’avéra pas per le ley un appeale de mayhem envers son seigmor. (Littl., Iastit, 194, Houard.) Au venin congaois le triade,, Et au meshaing le miracle. (Quatrains moraux, xxxv, tirés d’un ms. du xv* Nul ne a’en oint gari ne soit De quelque mehain que ce soit, (Pass.N.S., Jub., Afytf., H, SOL) Et ne lairay que je ne voise audit sainct voyage, en la manière que dit est, se mes- chaing ou prison ne me destournent. (M. dk Coussy, Chron., ch. lxxxviiï, Buchon.) Chacun blessé plaint son mehaing Et congnoist son faict et son saîug. (Alain Chartier, le Livre des quatre darnes^ p. 645, éd. 1617.) Je vous meneroy veoir vostre çrant sire et son frère le roy Perceforest, qui vivent a graat peine par leur meshain et vieillesse qui les menasse tous les jours de mort. (Perceforest, vol. IV, ch. 48, éd. 1528.)