Page:Godwin - Les Aventures de Caleb Williams, I (trad. Garnier).djvu/118

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tamentaire ; vous ne me refuserez pas ce dernier service de l’amitié. Il n’y a que peu de temps que j’ai le bonheur de vous connaître, mais dans ce peu de temps, je vous ai bien observé, et j’ai vu jusques au fond de votre ame. Ne trompez donc pas les superbes espérances que j’ai conçues de vous ! »

« J’ai fait quelques legs. Mes anciennes connaissances, du temps où je vivais dans le monde, au moins celles avec lesquelles je vivais dans l’intimité, sont encore toutes chères à mon cœur. Je n’ai pas eu le temps de les appeler auprès de moi dans la circonstance présente ; je ne l’ai même pas désiré ; mais j’espère qu’elles se rappèleront ma mémoire avec plus d’avantage qu’il n’arrive ordinairement dans de semblables occasions. »

M. Clare ayant ainsi soulagé son cœur, demeura plusieurs heures sans parler. Vers le matin, M. Falkland entr’ouvrit