Page:Godwin - Les Aventures de Caleb Williams, I (trad. Garnier).djvu/140

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tit monsieur courrait risque de se déranger. Il sait trop ce qu’il vaut pour se mettre à mes ordres ! Allez, impertinent pied-plat, éloignez-vous de mes yeux ! comptez bien que je n’aurai jamais dans ma terre, de gens de famille ; je n’en garderai pas un seul de votre espèce, entendez-vous ? Écoutez-moi bien, monsieur ; amenez-ici demain matin votre fils, et demandez-moi pardon de votre insolence, ou pardieu, je vous en réponds, je vous rendrai si misérable, qu’il vaudrait mieux pour vous n’être jamais né. »

Un pareil traitement était trop pour la patience de Hawkins. — « Il n’est pas nécessaire, n’en déplaise à votre seigneurie, que je revienne demain pour cette affaire. J’ai bien pris ma résolution, et le temps ni rien n’y peuvent changer. Je suis vraiment chagrin de déplaire à votre seigneurie, et je sais fort bien que vous pou-