Page:Godwin - Les Aventures de Caleb Williams, I (trad. Garnier).djvu/176

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agrémens de la personne et aux belles qualités de l’ame, quand ces charmes se trouvaient unis dans une personne de l’autre sexe. Elle était imprudente précisément parce que son cœur était incapable de mal. Elle n’avait jamais senti le malheur de la pauvreté à laquelle elle était condamnée, et n’avait pas réfléchi à la distance immense que la fortune a mise entre les classes de la société. Elle vit M. Falkland toutes les fois qu’il se rencontra avec elle dans les assemblée publiques et elle le vit avec admiration, sans se rendre précisément compte à elle-même du sentiment qui l’entraînait. Elle suivait de l’œil , avec vivacité et inquiétude, ses moindres mouvemens : elle ne voyait pas en lui, comme le reste de l’assemblée, l’homme né pour posséder une des plus belles terres de la province, et destiné à prétendre à la main de la plus riche héritière. Elle ne voyait que Falkland, orné de ces avantages qui tenaient plus intimement à lui, et dont