Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/102

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« La société m’importune à l’excès… elle me fatigue tellement, que faisant sans cesse des reproches à tout le monde, j’ai à peine assez de raison pour m’apercevoir que c’est moi qui les mérite. Mon enfant est tout ce qui m’intéresse, et sans elle je ne me donnerais aucun soin pour rétablir ma santé ».

« Puisqu’il le faut, je vais la sevrer, et essayer si, par cette démarche, qui me cause la plus grande répugnance, (car je n’avais pas d’autre plaisir que de l’allaiter) je pourrai me débarrasser de mon rhume. Les médecins parlent beaucoup du danger que court une femme qui a nourri pendant quelques mois de s’affaiblir les poumons. Ils me font sentir aussi la nécessité d’avoir l’âme tranquille… Et, mon Dieu ! que d’afflictions la