Aller au contenu

Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/120

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Croyez-moi, (et mes yeux s’humectent des douces larmes de tendresse, quand je vous donne cette assurance) il n’est aucun genre de privation auquel je ne me résignasse plutôt que de troubler votre tranquillité. Si je suis destinée à être malheureuse, je veux m’efforcer d’ensevelir mes chagrins dans mon sein, et vous trouverez toujours en moi une amie fidèle et sincèrement dévouée ».

« Mon attachement pour ma petite fille prend chaque jour une nouvelle force, et je nourris cette affection sans crainte, parce que de longtems elle n’offrira des sujets d’amertume à mon âme. C’est une créature bien intéressante. Combien de fois, sur le vaisseau qui nous portait, lorsque je fixais la mer, livrée aux plus cruelles agi-