Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/85

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ras, de chagrins et de contrariétés que son extrême sensibilité lui avait rendu encore plus pénibles. Le dégré de malheur doit être apprécié plutôt d’après la susceptibilité de celui qui l’éprouve, que d’après l’importance apparente de l’événement qui le cause. Il existe des êtres, (pour me servir de l’expression de l’écrivain[1], dont les mémoires ont fourni les principaux matériaux de l’ouvrage présent) « doués de la sensibilité la plus rare et la plus délicieuse, dont les âmes semblent d’une contexture trop délicate pour combattre les vicissitudes de la vie humaine, pour qui le plaisir est un transport et la peine une agonie indescriptible ».

  1. M. Godwin.