Aller au contenu

Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/97

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quoique vous n’ayez pas daigné y faire la moindre attention, et le voyage extrêmement fatiguant que j’ai fait a contribué à accroître mon mal. Cependant ma santé se rétablissait ; mais un rhume que j’ai négligé, et les inquiétudes continuelles dont j’ai été assaillie depuis deux mois, m’ont réduite à un état de faiblesse que je n’avais encore jamais éprouvé. Ceux qui me voient dans cette situation, et qui ignorent que le ver rongeur est dans mon cœur, me conseillent de ne pas allaiter si longtems mon enfant… Dieu veille sur cette innocente créature, et lui donne des jours plus heureux qu’à sa mère !

» Mais je m’écarte de mon sujet : en vérité ma tête se trouble, quand je songe que toute la confiance que j’avais mise dans l’affection