Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/187

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FAUST, après quelque tems de silence.

Je t’en prie, laisse-moi seul.

MÉPHISTOPHÉLÈS, parcourant la chambre.

Toutes les jeunes filles ne se tiennent pas si proprement.

(Il sort.)
FAUST, regardant à l’entour.

Sois bien venu, doux crépuscule, qui éclaires ce sanctuaire. Saisis mon cœur, douce peine d’amour, qui vis dans ta faiblesse de la rosée de l’espérance ! Comme tout ici respire le sentiment du silence, de l’ordre, du contentement ! Dans cette misère, que de plénitude ! Dans ce cachot que de félicité !

(Il se jette sur le fauteuil de cuir, près du lit.)

Ô reçois-moi, toi qui as déjà reçu dans tes bras ouverts des générations en joie et en douleur ! Ah ! que de fois une troupe d’enfans s’est pendue autour de ce trône paternel. Peut-être, en souvenir du saint Christ, ma bien-aimée entourée d’une