La chair fraîche est ma seule envie ;
Je suis comme le chat.
Entraîne-le dans ta chatière,
Écarte cet esprit de sa source première :
Mais si tu perds, tu devras bien rougir,
En voyant qu’un mortel, parmi la foule obscure,
Peut discerner le droit chemin.
Je ne crains rien pour ma gageure ;
Mais, si je le séduis enfin,
Ma victoire doit être entière,
Et l’homme en question mangera la poussière,
Comme le serpent mon cousin.
Va, mon fils, et remplis ta tâche.
C’est, de tous les démons, toi que je hais le moins,
L’activité de l’homme est sujette au relâche,
Et pour l’aiguillonner j’ai besoin de tes soins.
Pour vous, enfans du ciel, que ma gloire rassemble,
Allez, dans son éclat, vous réjouir ensemble ;
Dieu, qui vous a créés, toujours vous aimera :
Célébrez donc dans vos pensées