Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/47

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mon orageuse activité
Vient, ou fuit, vers les cieux s’élance,
Ou replonge avec volupté.
Naissance, mort, voilà ma sphère ;
Je suis l’éternel mouvement,
Je suis cette trame légère,
Et qui varie à tout moment,
Divin manteau, voilant sans cesse
La majesté de notre roi.....

FAUST.

Eh bien ! toi qui ondoies autour du vaste monde, Esprit créateur, que puis-je égaler en ta présence ?

L’ESPRIT.

L’Esprit que conçoit ta faiblesse.....
Mais tu n’es point égal à moi !

(Il disparaît.)
FAUST, tombant à la renverse.

Pas à toi !… À qui donc ?..... moi ! l’image de Dieu ! Pas seulement à toi !…

(On frappe.)

Ô mort ! Je m’en doute ; c’est mon serviteur. — Et voilà tout l’éclat de ma féli-