Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/63

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pelé dans la vie. Autrefois le baiser de l’amour céleste descendait sur moi, pendant le silence solennel du dimanche ; alors le son grave des cloches me berçait de doux pressentimens, et une prière était la jouissance la plus ardente de mon cœur ; des désirs aussi incompréhensibles que purs m’entraînaient dans les forêts et les prairies, et parmi un torrent de larmes délicieuses, un monde de bonheur se révélait à moi. Ces chants précédaient les jeux aimables de la jeunesse, et les plaisirs de la fête du printems. Le souvenir, tout plein de sentimens d’enfance, m’arrête au dernier pas que j’allais hasarder. Ô retentissez encore, doux cantiques du ciel ! mes larmes coulent, la terre m’a reconquis !

CHŒURS DES DISCIPLES.

Quittant du tombeau
Le séjour funeste,
Au parvis céleste
Il monte plus beau :