Page:Goethe-Nerval - Faust Garnier.djvu/157

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MÉPHISTOPHÉLÈS.

J’ai appris tout en détail. Monsieur le docteur a été là catéchisé ; j’espère que cela vous profitera. Les jeunes filles sont très-intéressées à ce qu’on soit pieux et docile à la vieille coutume. « S’il s’humilie devant elle, pensent-elles, il nous obéira aussi aisément. »

FAUST.

Le monstre ne peut sentir combien cette âme fidèle et aimante, pleine de sa croyance, qui seule la rend heureuse, se tourmente pieusement de la crainte de voir se perdre l’homme qu’elle aime !

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Ô sensible, très-sensible galant ! Une jeune fille te conduit par le nez.

FAUST.

Vil composé de boue et de feu !

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Et elle comprend en maître les physionomies : elle est en ma présence elle ne sait comment ; mon masque, là, désigne un esprit caché ; elle sent que je suis à coup sûr un génie, peut-être le diable lui-même. — Et cette nuit ?…

FAUST.

Qu’est-ce que cela te fait ?

MÉPHISTOPHÉLÈS.

C’est que j’y ai ma part de joie.




Au lavoir.


MARGUERITE et LISETTE, portant des cruches.


LISETTE.

N’as-tu rien appris sur la petite Barbe ?