Page:Goethe-Nerval - Faust Garnier.djvu/171

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UNE AUTRE VOIX.

Par celle d’Ilsentein, où j’aperçois une chouette dans son nid, qui me fait des yeux…

UNE VOIX.

Oh ! viens donc en enfer ; pourquoi cours-tu si vite ?

UNE AUTRE VOIX.

Elle m’a mordu : vois quelle blessure !

SORCIÈRES. Chœur.

La route est longue, et les passants
Sont très-nombreux et très-bruyants ;
Maint balai se brise ou s’arrête ;
L’enfant se plaint, la mère pète.


SORCIERS. Demi-chœur.

Messieurs, nous montons mal vraiment :
Les femmes sont toujours devant ;
Quand le diable les met en danse,
Elles ont mille pas d’avance.


AUTRE DEMI-CHŒUR.

Voilà parler comme il convient.
Pour aller au palais du maître,
Il leur faut mille pas peut-être,
Quand d’un seul bond l’homme y parvient.


VOIX d’en haut.

Avancez, avancez, sortez de cette mer de rochers.

VOIX d’en bas.

Nous gagnerions volontiers le haut. Nous barbotons toutes sans cesse ; mais notre peine est éternellement infructueuse.

LES DEUX CHŒURS.

Le vent se calme, plus d’étoiles ;
La lune se couvre de voiles,
Mais le chœur voltige avec bruit,
Et de mille feux il reluit.


VOIX d’en bas.

Halte ! halte !