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Page:Goethe-Nerval - Faust Garnier.djvu/230

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où se trouve Lacédémone, autrefois vaste champ voisin de hautes montagnes ; entre dans la maison du prince, qui s’élève jusqu’aux nuages, et passe en revue les servantes qui y sont restées, à la tête desquelles est la vieille et prudente intendante. Celle-ci te montrera la riche collection des trésors, tels que ton père les a laissés, et que j’ai accumulés moi-même en les augmentant dans la paix et dans la guerre. Tu trouveras tout dans le meilleur ordre ; car c’est là le privilège du prince, qu’il retrouve, en revenant, tout fidèlement à sa place tel qu’il l’y avait laissé. Car le serviteur n’a pas le droit de rien changer par sa volonté. »


LE CHŒUR.

Réjouis-toi maintenant en contemplant le trésor magnifique
Qui s’est toujours augmenté par le prix et par la masse ;
Car l’éclat de la chaîne, la splendeur de la couronne,
Montrent leur fierté d’être ici, et semblent sentir ce qu’ils sont ;
Mais entre seulement, et les anime de ta présence ;
Ils seront bientôt rendus à l’existence et au mouvement.
Je me réjouis de voir la beauté qui lutte d’empire
Avec l’or, et les perles, et les diamants.


HÉLÈNE.

Le maître continua à parler en maître : « Lorsque tu auras tout vu l’un après l’autre, alors prends des trépieds qui te sont nécessaires et d’autres vases dont le sacrificateur a besoin pour le saint usage des fêtes, les bassins, les coupes et le plateau. Que l’eau la plus pure soit dans les cruches élancées ; de plus, que le bois sec, prêt à jeter des flammes, soit là ; enfin que le couteau bien affilé ne manque pas. Et, pour tout le reste, je l’abandonne à tes soins. » Ainsi il dit, me pressant de partir ; mais l’ordonnateur ne m’indique rien qui respire et qu’il veuille sacrifier pour honorer les Olympiens. Cela est grave ; pourtant je ne crains rien, et j’abandonne tout aux dieux, qui achèvent ce qui semble être conçu dans leur sein. Qu’il soit bien ou mal apprécié par les hommes, nous devons supporter le destin, nous qui sommes mortels. Mainte fois le sacrificateur a levé la hache pesante vers la nuque de l’animal