Les trois grandes pénitentes, Madeleine, la Samaritaine et Marie l’Égyptienne, chantent un hymne à la sainte Vierge, en l’implorant. Marguerite, après elles, intercède pour l’âme de Faust, en répétant quelques paroles de la prière même qu’elle adressait, dans la première partie, à l’image de Mater Dolorosa.
Le ciel pardonne : l’âme de Faust, régénérée, est accueillie par les esprits bienheureux ; et l’auteur semble donner pour conclusion que le génie véritable, même séparé longtemps de la pensée du ciel, y revient toujours, comme au but inévitable de toute science et de toute activité.
Toi qui à de grandes pécheresses
N’as jamais refusé de s’approcher de toi ;
Toi qui as fait monter dans l’éternité
La pénitence ressentie au fond du cœur.
Daigne accueillir cette bonne âme
Qui ne s’est qu’une fois oubliée
Et qui n’avait jamais pressenti sa faute ;
Daigne lui accorder son pardon.
Abaisse, abaisse,
Toi sans pareille.
Toi, radieuse,
Ton regard de grâce vers mon bonheur !
L’amant de ma jeunesse
Échappé aux troubles de la vie,
Il revient auprès de moi !