Page:Goethe-Nerval - Faust Garnier.djvu/316

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au même jour, Hélène enchantée avec son fils d’enchantement ne furent plus trouvés depuis, mais s’évanouirent avec lui. Il y eut aussi, puis après dans sa maison, une telle inquiétude, que personne depuis n’y a pu habiter. Fauste apparut à son serviteur Wagner, encore plein de vie, en la même nuit, et lui déclara beaucoup de choses secrètes. Et même on l’a vu encore depuis paraître à la fenêtre, qui jouait avec quiconque y fût allé.

Ainsi finit toute l’histoire de Fauste, qui est pour instruire tout bon chrétien, principalement ceux qui sont d’une tête et d’un sens capricieux, superbe, fou et téméraire, à craindre Dieu et fuir tous les enchantements et tous les charmes du diable, comme Dieu a commandé bien expressément, et non pas d’appeler le diable chez eux et lui donner consentement, comme Fauste a fait ; car ceci nous est un exemple effroyable. Et tâchons continuellement d’avoir en horreur telles choses et d’aimer Dieu surtout ; élevons nos yeux vers lui, adorons-le et chérissons-le de tout notre cœur, de toute notre âme et de toutes nos forces : et, à l’opposite, renonçons au diable et à tout ce qui en dépend ; et qu’ainsi nous soyons finalement bienheureux avec Notre-Seigneur. Amen. Je souhaite cela à un chacun du profond de mon cœur. Ainsi soit-il.

Soyez vigilants, et prenez garde ; car votre adversaire le diable va autour de vous, comme un lion bruyant, et cherche qui il dévorera : auquel résistez, fermes en la foi. Amen.




Note de la quatrième édition.


Cette légende, comme on le voit, n’offre aucune donnée qui se rattache à l’invention de l’imprimerie, dont Faust partage l’honneur avec Gutenberg et Schœffer. Nous avons choisi la plus curieuse ; mais un grand nombre d’autres constatent ce détail et supposent que Faust s’était donné au diable pour réparer sa