Page:Goethe - Épigrammes, 1889, trad. Schropp.djvu/13

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du berceau de Virgile. Alors les Muses se joignirent aussitôt à l’ami ; nous nous laissâmes aller à un entretien interrompu, comme cela plaît au voyageur.


III

Sans cesse, plein de désirs, j’enlace la bien-aimée de mon bras ; sans cesse, mon cœur s’appuie fermement contre son sein ; sans cesse, ma tête repose sur ses genoux ; je porte mes regards sur sa bouche délicieuse. Je contemple ses yeux. — « Efféminé ! me reprochera quelqu’un, est-ce ainsi que tu passes tes jours ? » Hélas ! je les passe mal. Écoute plutôt ce qui m’arrive. Je tourne malheureusement le dos à l’unique joie de la vie ; voici déjà le vingtième jour que la voiture me traîne. Les vetturini me désobéissent ; le camérier me flatte et le valet de place combine ses mensonges et