Page:Goethe - Épigrammes, 1889, trad. Schropp.djvu/52

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LXXXIII

Lorsque, voilé par les nuages et les vapeurs, le soleil n’envoie que des heures ternes, comme nous cheminons silencieusement dans les sentiers ! Si la pluie presse les pas du voyageur, combien l’abri d’un toit rustique lui est agréable ! Comme l’on repose délicieusement pendant une nuit d’orage ! Mais le dieu reparaît ! Chasse vite les nuages de ton front : ressemble à la mère Nature.


LXXXIV

Veux-tu, avec un sentiment pur, jouir des plaisirs de l’amour ? — Ah ! éloigne de ton cœur la luxure et la gravité. La première chasserait l’Amour ; la seconde voudrait l’enchaîner : le dieu malin, en souriant, contrarie l’une et l’autre.