Doit-il se fier aux rochers ? Les solides rochers eux-mêmes chancellent.
Un même parti ne convient pas à tous. Que chacun voie comme il doit vivre ; que chacun voie où il veut se fixer : et celui qui est debout, qu’il prenne garde de tomber.
Lâches pensées, timides incertitudes, craintes de femme, plaintes inquiètes, n’écartent aucune souffrance, ne te délivrent pas.
Malgré toutes les puissances, se maintenir, ne fléchir jamais, se montrer ferme, appelle à notre aide le bras des dieux.
Un calme profond règne sur les eaux ; la mer sans mouvement repose, et le nocher soucieux contemple de toutes parts la surface unie. Aucun souffle d’aucun côté ! Un affreux silence de mort ! Dans l’immense étendue pas un flot ne s’éveille.
Les nuages se déchirent, le ciel est clair, Éole délie la chaîne inquiète, les vents murmurent, le matelot s’empresse. Vite ! vite ! Les flots se partagent, le lointain s’approche : déjà je vois le bord.
Tranquille, au loin, à travers la plaine, où tu ne vois pas le chemin que t’a frayé le plus hardi, toi même fais ton chemin ! Sois en paix, ma chère âme ! si le navire craque, il ne se brise pas ; s’il se brise, il ne se brisera pas avec toi.
Veux-tu toujours t’égarer plus loin ? Vois, le bien est tout près : apprends seulement à saisir le bonheur, car le bonheur est toujours là.
Le cœur me battait : vite à cheval ! À peine résolue, la chose était faite. Déjà le soir berçait la terre, et la nuit était suspendue aux flancs des montagnes ; déjà le chêne, dans son vêtement