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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/133

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RY.,

L’onde murmure, Les nuages passent, Mais les astres demeurent : Ils cheminent et ne changent pas. Ainsi fait l’amour Dans les cœurs fidèles : Il marche, il s’agite Et ne change pas.

(Ils se regardent Vun Vautre ; Bsetely semble émue et indécise.)

JÉRY.

Ange, tu me sembles favorable. Mais, je t’en prie, retiens ce mouvement, Il est temps, il est temps encore ! Aisément, bien aisément on est trompé Par l’émotion, l’entraînement, Par la bonté et la reconnaissance.

BjETELY.

Non, je ne suis pas trompée I Je rougis, quand je considère Ton amour et ton courage. Ami, je te suis dévouée. Veuille, veuille croire à ce mouvement De mon amour, de ma reconnaissance.

JÉRY.

Arrête ! Ne te presse pas ! C’est déjà pour ma récompense Assez d’un regard gracieux.

Bjetely, après une pause.

Peux-tu mouvoir encor ta main ? Parle, y sens-tu de la douleur ?

Jéry, levant la main. Non, je peux bien la remuer. B.ŒTELY, lui présentant la sienne. Eh ! bien, Jéry, donne-la-moi !

Jéry, reculant un-peu.

f Dois-je douter encore ?

Dois-je me réjouir ? Seras-tu toujours à moi ? Auras-tu des regrets ?