Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/183

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fait passer les verrues et les taches de rousseur, entend mieux la sympathie que moi.

L’ÉVÊQUE.

De quoi cela servira-t-il ? Berlichingen s’est emparé de lui. S’il vient nous voir, il voudra repartir.

LIEBETRAUT.

La question n’est pas de savoir s’il voudra, mais s’il pourra. Le serrement de main d’un prince et le sourire d’une belle femme ! Point de Weislingen qui s’en détache. J’y cours et me recommande à Votre Grâce.

L’ÉVÊQUE.

Bon voyage !

ADÉLAÏDE.

Adieu ! (Il sort.)

L’ÉVÊQUE.

S’il est une fois ici, je me repose sur vous.

ADÉLAÏDE.

Voulez-vous m’employer comme gluaux ?

L’ÉVÊQUE.

Non pas.

ADÉLAÏDE.

Eh bien, comme chanterelle ?

L’ÉVÊQUE.

Non, c’est le rôle de Liebetraut. Je vous en prie, ne me refusez pas ce que nul autre ne peut faire pour moi.

ADÉLAÏDE.

Nous verrons !


Jaxthausen.


JEAN DE SELBITZ, GŒTZ.
SELBITZ.

Tout le monde vous approuvera d’avoir déclaré la guerre à ceux de Nuremberg.

GŒTZ.

Cela m’aurait mangé le cœur, si j’avais tardé à leur solder ce compte. Il est manifeste qu’ils ont livré mon vassal aux Bambergeois. Je les ferai souvenir de moi.