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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/217

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Le camp.

LE CAPITAINE, CHEVALIERS.
LE CAPITAINE.

Avec cela rien n’avance, messieurs. Il nous bat un détachement après l’autre, et ce qui n’est pas pris ou tué fuirait en Turquie, Dieu me pardonne, plutôt que de rentrer au camp. De la sorte nous devenons plus faibles tous les jours. Il faut, une fois pour toutes, en venir aux prises avec lui, et cela sérieusement. J’y serai en personne, et il verra avec qui il a affaire.

LE CHEVALIER.

C’est notre désir à tous ; seulement il connaît si bien le pays, il sait si bien tous les passages et les détours de la montagne, qu’il est aussi difficile à prendre qu’une souris dans un grenier.

LE CAPITAINE.

Nous le prendrons bien. Marchons d’abord sur Jaxthausen. Qu’il le veuille ou non, il faudra bien qu’il vienne défendre son château.

LE CHEVALIER.

Toute la troupe doit-elle marcher ?

LE CAPITAINE.

Sans doute ! Savez-vous qu’elle est déjà diminuée de cent soldats ?

LE CHEVALIER.

Eh bien ! hâtons-nous avant que tout le bloc de glace soit fondu ; il fait chaud dans le voisinage, et nous sommes là comme du beurre au soleil. (Ils s’éloignent.)

Montagne et forêts.

GŒTZ, SELBITZ, CAVALIERS.
GŒTZ.

Ils viennent en masse. Il était bien temps que les cavaliers de Sickingen se joignissent à nous.