Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/216

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jusqu’au moulin ; s’il se risque trop loin, vous l’attraperez peut-être. (Le chevalier s’éloigne. On amène le deuxième chevalier.)

LE CAPITAINE.

Comment va-t-il, jeune homme ? Avez-vous perdu en courant quelques andouillers ?

DEUXIÈME CHEVALIER.

Que la peste t’étouffe ! La plus forte ramure serait brisée comme verre. Diable d’homme ! Il s’est élancé sur moi : il m’a semblé que la foudre m’avait fait entrer sous terre.

LE CAPITAINE.

Remerciez seulement Dieu d’en être revenu.

DEUXIÈME CHEVALIER.

Il n’y a pas de quoi remercier : j’ai deux côtes rompues. Où est le chirurgien ? (Ils s’éloignent.)

Jaxthausen.

GŒTZ, SELBITZ.
GŒTZ.

Que dis-tu, Selbitz, de cette mise au ban de l’Empire ?

SELBITZ.

C’est un trait de Weislingen.

GŒTZ.

Le crois-tu ?

SELBITZ.

Je ne le crois pas, je suis certain.

GŒTZ.

Comment ?

SELBITZ.

Il était à la diète, te dis-je, et tournait autour de l’empereur.

GŒTZ.

Bien ! Encore un projet que nous ferons échouer !

SELBITZ.

Je l’espère.

GŒTZ.

Partons ! et ouvrons la chasse aux lièvres.