Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/219

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Une hauteur surmontée d’une tour.

SELBITZ, blessé, CAVALIERS.
SELBITZ.

Posez-moi ici, et retournez à Gœtz.

PREMIER CAVALIER.

Permettez-nous de rester, monseigneur : vous avez besoin de nous.

SELBITZ.

Que l’un de vous monte sur la tour et voie ce qui se passe.

PREMIER CAVALIER.

Comment parviendrai-je là-haut ?

DEUXIÈME CAVALIER.

Monte sur mes épaules, tu pourras atteindre la brèche, et t’élever jusqu’au bord de la tour.

PREMIER CAVALIER. Il monte.

Ah ! monseigneur !

SELBITZ.

Que vois-tu ?

PREMIER CAVALIER.

Vos cavaliers fuient vers la colline.

SELBITZ.

Damnés coquins ! Je voudrais qu’ils tinssent, quand je devrais avoir une balle dans la tête. Qu’un de vous y coure et fulmine contre eux et les ramène. (Le cavalier part.) Vois-tu Gœtz ?

LE CAVALIER.

Je vois les trois plumes noires au milieu de la mêlée.

SELBITZ.

Nage, brave nageur ! Me voilà gisant !

LE CAVALIER.

Un panache blanc ! Qui est-il ?

SELBITZ.

Le capitaine.

LE CAVALIER.

Gœtz pousse à lui… Pouf ! Il tombe.

SELBITZ.

Le capitaine ?