Ayez pitié de nous et de notre bourgeoisie ! Sickingen est intraitable dans sa colère ; il est homme à tenir parole.
Devons-nous abandonner nos droits et ceux de l’empereur ?
Si nous avions seulement des gens pour les soutenir ! Mais à présent nous pourrions périr, et l’affaire n’en serait que plus mauvaise. Nous gagnerons à céder.
Demandons à Gœtz de parler en notre faveur. Il me semble déjà voir la ville en flammes.
Faites entrer Gœtz.
Que veut-on ?
Tu ferais bien de détourner ton beau-frère de son entreprise séditieuse. Au lieu de t’arracher à ta perte, il te précipite plus avant, en s’associant à ta chute.
Va ! Dis-lui de forcer l’entrée sur-le-champ, et de venir ici, mais sans faire aucun dommage à la ville. Si les coquins font résistance, qu’il emploie la force. Peu m’importe de périr, s’ils sont tous égorgés avec moi.
Une grande salle de l’hôtel de ville.
C’est un secours du ciel ! Cher beau-frère, comment viens-tu donc, si désiré et si inattendu ?
Ce n’est pas un sortilége. J’avais envoyé deux, trois messagers, pour apprendre ce que tu devenais : à la nouvelle de leur parjure, je me suis mis en marche. Maintenant nous les tenons.