Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/263

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LA MÈRE.

Tout ça est plein d’eau ; il faut le faire sécher. Donnez.

LE CHEF.

Écoutez ! un cheval ! Allez ! Voyez ce que c’est. (Arrive Gœtz à cheval.)

GŒTZ.

Dieu soit loué ! Je vois du feu. Ce sont des bohémiens. Mes blessures saignent, les ennemis me suivent. Grand Dieu, quelle horrible fin tu m’envoies !

LE CHEF.

Est-ce la paix que tu nous apportes ?

GŒTZ.

J’implore vos secours. Mes blessures m’épuisent. Aidez-moi à descendre de cheval.

LE CHEF.

Aidez-lui ! Un noble seigneur, à son air et à son langage !

WOLF, bas.

C’est Gœtz de Berlichingen.

LE CHEF.

Soyez le bienvenu ! Tout ce que nous possédons est à vous.

GŒTZ.

Je vous remercie.

LE CHEF.

Venez dans ma tente.

La tente du chef.

LE CHEF, GŒTZ.
LE CHEF.

Appelez la mère. Qu’elle apporte des vulnéraires et des emplâtres. (Gœtz ôte sa cuirasse.) Voici mon pourpoint de fête.

GŒTZ.

Dieu vous récompense ! (La mère vient et bande ses plaies.)

LE CHEF.

C’est une grande joie pour moi de vous posséder.

GŒTZ.

Me connaissez-vous ?