SCÈNE VIII.
ÉGLÉ, puis ÉRIDON, portant une flûte et de la musique.
ÉGLÉ, à part.
Fort bien ! Nous allons voir ! Dès longtemps je désirais avoir l’occasion et le plaisir de corriger ce pasteur. Aujourd’hui mon vœu est rempli. Attends, je veux t’instruire, t’apprendre à te connaître, et, si, après cela, tu la désoles…. Il vient !. ;. Holà ! Éridon !
Où est-elle ?
Comment, tu le demandes ! Elle est, avec mon cher Lamon, où les chalumeaux résonnent.
(Il jette la flûte par terre et déchire la musique.) Maudite trahison !
ÉGLÊ.
Es-tu furieux ?
Pourrais-je ne pas l’être ! Ici la trompeuse, avec un visage souriant, arrache la couronne de sa tête, et me dit : « Je ne danserai pas ! » Le demandais-je ? Et !… Ah ! (Il frappe du pied, et jette par terre la musique déchirée.)
ÉGLÉ, d’un ton posé.
Permets-moi de demander quel est ton droit pour lui défendre la danse. Veux-tu donc qu’un cœur plein de ton amour ne sente aucun bonheur qu’auprès de toi ? Crois-tu que le goût de tout plaisir nous passe, dès que la tendresse remplit le cœur d’une jeune fille ? Il suftit qu’elle te donne les plus belles heures ; qu’elle se trouve mieux avec toi qu’avec tout autre ; qu’absente elle pense à toi. Aussi c’est une folie, mon ami, de l’affliger sans cesse ; elle peut aimer les jeux et la danse, et néanmoins t’aimer toujours.
(Il croise les bras et lève tes yeux au ciel.)
Ah !
Dis-moi, crois-tu donc que ce soit de l’amour, quand