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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/386

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PREMIER.

L’appartement de Clavijo.

CLAVIJO, CARLOS.

Clavijo, se levant de son secrétaire. Cette feuille produira un bon effet ; elle enchantera toutes les femmes. Dis-moi, Carlos, ne crois-tu pas que mon journal est à présent un des premiers de l’Europe ?

CARLOS.

Nous n’avons du moins en Espagne aucun auteur moderne qui unisse autant de force de pensée, une imagination aussi fleurie, à un style aussi brillant et léger.

CLAVIJO.

Laisse-moi faire ! Je veux être encore dans ce pays le créateur du bon goût. Les hommes sont disposés à recevoir toute sorte d’impressions ; j’ai un nom et du crédit chez mes concitoyens, et, soit dit entre nous, mes connaissances s’étendent tous les jours ; mes sentiments se développent, et mon style acquiert toujours plus de force et de vérité.

I. Goethe a écrit cette pièce en prose. Le sujet est emprunté aux Mémoires de Beaumarchais.



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