Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/43

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Ah ! il en est assez de ces drôles, dont la tête fermente sans cesse, et, si une fois l’amour houspille comme il faut un de ces gaillards, alors il faudra bien être romanesque, même exalté, pour courir, la tête baissée, au bout du monde.

L’hôte.

Si seulement l’envie en prenait à une de nos pratiques, qui fût en même temps assez aimable pour nous écrire quelquefois, ce serait gentil vraiment !

SOELLER.

C’est diablement loin !

L’hôte.

Eh bien, qu’importe ? La lettre voyage quelque temps. Je veux tout de suite monter à la petite antichambre, pourvoir sur ma carte quelle est à peu près la distance. (Il sort.)

SCÈNE II.

SOPHIE, SOELLER.

SOELLER. ’

Rien ne va si mal dans la maison, que la gazette ne le raccommode.

SOPHIE.

Oui, cède-lui toujours.

SOELLER.

Je n’ai pas le sang bouillant, c’est un bonheur pour lui ! Car d’ailleurs me coïonner de la sorte !…

SOPHIE.

Je t’en prie !

SOELLER.

Non, il y a de quoi perdre patience ! Je le sais fort bien qu’il y a une année, j’étais un assez mauvais sujet et chargé de dettes….

SOPHIE.

Mon bon, ne te fâche pas !

SOELLER.

Il fait de moi une si affreuse peinture !… Et pourtant Sophie ne me trouva pas tout à fait horrible !



SOPHIE.

Tes é