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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/436

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La rue, devant la maison de Guilbert.

// fait nuit. La maison est ouverte. Devant la porte sont trois hommes en manteau noir et portant des flambeaux. Clavijo, enveloppé d’un manteau, passe, une épée sous le bras. Un domestique le précède avec un flambeau.

CLAVIJO, UN DOMESTIQUE.

CLAVIJO.

Je t’avais dit d’éviter cette rue.

LE DOMESTIQUE.

Nous aurions dû faire un long détour, et vous êtes si pressé ! Ce n’est pas loin d’ici que don Carlos vous attend.

CLAVIJO.

Là, des flambeaux ?

LE DOMESTIQUE.

Un enterrement. Venez, monsieur.

CLAVIJO.

La demeure de Marie ! Un enterrement ! Tout mon corps frissonne. Va, demande qui l’on enterre.

Le Domestique, s’approchant des hommes. Qui enterrez-vous ?

LES HOMMES.

Marie Beaumarchais. (Clavijo s’assied sur une pierre et s’enveloppe de son manteau. )

Le Domestique. E revient. Ils enterrent Marie Beaumarchais.

Clavijo, se levant en sursaut. Devais-tu le répéter, traître ; répéter la parole foudroyante qui m’arrache le cœur ?



LE DOMESTIQUE.