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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/497

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C’est ton époux. Tu balances ? Je t’en prie, je t’en conjure. En restant tu me rends inquiète. (Avec émotion, mais d’une voix faible.) Songe qu’il est seul, et va ! (Cécile sort avec agitation.)

LUCIE.

Je ne t’abandonne pas, je reste auprès de toi.

STELLA.

Non, Lucie, si tu me veux du bien, hâte-toi. Va, cours, laissemoi en repos. Les ailes de l’amour sont paralysées ; elles ne me portent pas jusqu’à lui. Tu as la force et la santé : que le devoir agisse où l’amour est enchaîné. Cours à celui à qui tu appartiens ! C’est ton père. Sais-tu la force de ce mot ? Va ! si tu m’aimes, si tu veux que je sois tranquille. (Lucie s’éloigne à pas lents ; Stella s’affaisse sur elle-même.) Et je meurs seule.