L’hôte, prenant une lumière. Permettez, monsieur….
Alceste, prenant la lumière de ses mains avec civilité. Monsieur l’hôte, pas plus loin. (// sort.)
SOPHIE.
Eh bien, Soeller, tu vas donc ! Qu’en dis-tu, si tu me prenais avec toi ?…
SOELLER.
Ah ! ah ! tu prends fantaisie à présent !…
SOPHIE.
Non ! va, je plaisantais.
SOELLER.
Non, non, je le sais bien ; le cœur t’en dit. Quand on voit, comme cela, quelqu’un s’arranger pour le bal, et qu’on doit aller dormir, on sent là quelque chose qui pèse…. Une autre fois.
SOPHIE.
Oh ! oui, je puis bien attendre. Une seule chose, Soeller : sois prudent, et garde-toi des cartes. (A son père, qui est resté, pendant ce temps, plongé dans une profonde rêverie.) A présent, bonsoir, papa : je vais me mettre au lit.
L’hôte.
Bonsoir, Sophie !
SOELLER.
Dors bien. (La suivant des yeux.) Non, elle est vraiment belle ! (Il court après elle, et l’embrasse encore près de la porte.) Dors bien, mon petit mouton. (A l’hôte.) Eh bien, n’allez-vous pas aussi vous coucher ? »
L’hôte, « part.
C’est une lettre du diable ! Si j’avais seulement cette lettre !… (A Soeller.) Allons, nuit de carnaval ! bonne nuit !
SOELLER.
Merci ! bon repos !
L’hôte. Monsieur Soeller, en sortant fermez bien la porte ! (Il sort.)
SOELLER.
Oui, soyez tranquille.
SCÈNE