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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/59

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Mais, supposé que je me montrasse !… Oui-da !… le cou me démange !

SOPHIE.

Suivez donc l’amour ! Il vous attire d’abord avec une mine caressante….

SOELLER.

J’en deviendrais fou ! Et je n’ose…,

SOPHIE.

Mais, quand une fois vous perdez la route, il n’est pas de feu follet qui vous guide aussi mal que lui.

SOELLER.

Oui, certes, un marais serait plus sain pour toi que cette chambre.

SOPHIE.

Jusqu’ici assurément les choses allaient mal, mais cela empire chaque jour. Mon mari fera bientôt trop de folies. Il y avait déjà de quoi s’affliger : maintenant il se conduit si mal, que je dois le haïr.

SOELLER.

Sorcière !

SOPHIE.

Il a ma main…. Alceste néanmoins possède mon cœur comme autrefois.

SOELLER.

Faire de la magie, mêler des poisons, est moins détestable !

SOPHIE.

Ce cœur, qui fut pour lui tout de flamme, qui apprit de lui ce que c’est que l’amour….

SOELLER.

Damnation !

SOPHIE.

Était indifférent et froid, avant qu’Alceste l’attendrît.

SOELLER.

0 maris, si seulement vous étiez tous ainsi une fois à confesse !

SOPHIE.

Comme Alceste m’aimait !

SCELLER.

Ah ! c’est passé maintenant.



SOPHIE. _

Comme je l’aimais