Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/75

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

part.

Attends un peu, imbécile ! Je saurai bien t’attraper. (Haut.)

Le tienne donc qui voudra ! Je m’en inquiète peu, pourvu qu’il

revienne ! (Fausse sortie. )

L’hôte. Sans doute.

Alceste, comme saisi d’une idée. Monsieur l’hôte, mon encrier est vide, et cette lettre :exige expressément….

L’hôte. Eh quoi ? Elle est arrivée d’hier seulement, et déjà répondre aujourd’hui ! Ce doit être quelque chose d’important.

Alceste. Elle ne peut rester sans réponse.

L’hôte. C’est un grand bonheur qu’une correspondance !

Alceste. Pas toujours. Le temps que l’on perd vaut mieux que l’amusement.

L’hôte.

Oh ! il en est de cela comme du jeu ; une seule lettre qui vient nous console de plusieurs. Pardon, mon gentilhomme…. Celle d’hier contient beaucoup de choses importantes ? Oserais-je

bien… ?

Alceste.,

Non, pas pour tout l’univers.

«- L’hôte.

Aucune nouvelle d’Amérique ?

ALCESTE.

Je vous dis que je ne puis le dire.

L’hôte. Frédéric est-il retombé malade ?

ALCESTE.

Toutes vos questions seront inutiles.

L’hôte. De la Hesse, en demeure-t-on là ?… Les gens partent-ils encore ?…

ALCESTE.

Non.



L’hôte.