Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/76

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L’empereur a-t-il quelque dessein ?

ALCESTE.

Oui, c’est possible….

L’hôte. Dans le Nord cela ne va-t-il pas bien ?

ALCESTE.

Je ne voudrais pas en jurer.

L’hôte. Cela fermente secrètement….

ALCESTE.

Nous apprendrons bien des choses.

L’hôte. Point de malheur nulle part ?

ALCESTE.

Allez toujours ! Vous y êtes bientôt !

L’hôte. On a vu dans les dernières gelées

ALCESTE.

Des lièvres gelés ?… Oui !

L’hôte. Vous ne semblez pas vous reposer beaucoup sur votre serviteur.

ALCESTE.

Monsieur, on ne se fie pas d’ordinaire aux gens défiants.

L’hôte. Et quelle confiance exigez-vous de moi ?

ALCESTE.

Qui est le voleur ? Ma lettre est sur-le-champ à votre service. L’échange que je vous propose est très-équitable. Allons, voulezvous la lettre ?

L’hôte, troublé et curieux.

Ah ! c’est trop de bonté ! (A part.) Si ce n’était pas justement cela qu’il exige de moi !

ALCESTE.

Vous voyez, un service en vaut bien un autre, et je ne révélerai rien, je le jure sur mon honneur.



L’hôte, à