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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/77

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part. Si seulement la lettre n’était pas si appétissante ! Mais quoi ? Si Sophie !… Ma foi, qu’elle s’arrange ! La séduction est trop grande ; personne n’y résisterait. L’eau m’en vient à la bouche, comme à un lièvre sous la serre du faucon. Alceste, à part. Jamais jambon ne piqua davantage le nez d’un lévrier.

L’hôte, confus, entraîné et encore hésitant. Vous le voulez, mon gentilhomme, et votre bonté….

Alceste, à part. Il mord à l’hameçon.

L’hôte.

M’oblige aussi à la confiance. (Avec hésitation et d’un ton encore

à demi suppliant.) Vous promettez que j’aurai aussitôt la lettre ?

Alceste, lui présentant la lettre.

A l’instant !

L’hôte. Il s’approche lentement d’Alceste, les yeux toujours

fixés sur la lettre. Le voleur….

Alceste.

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Eh bien !

L’hôte, vivement, enmême temps qu’il s’avance et arrache

la lettre des mains d’Alceste. Ma fille.

Alceste, étonné. Comment !

L’hôte. H s’avance vers l’avant-sccne, met en pièces l’enveloppe,

en se hâtant d’ouvrir la lettre, et commence à lire.

« Excellent seigneur ! »

Alceste. H prend l’hôte par les épaules.

Ce serait elle ? Non, dites la vérité !



L’hôte, avec