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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/90

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fièrement. Oh ! nous nous entendons bien. La comédie de cette nuit ! Je n’en étais pas loin.

Alceste, surpris.

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ALCESTE.

Voilà comme vous étiez au bal ?

SOELLER.

Et qui était au festin ? Du calme seulement, et deux petits mots sans fiel. Si secrètement que l’on croie faire quelque chose, messieurs, retenez-le bien, cela finit, par se découvrir.

ALCESTE.

Il se découvre aussi fort bien que vous êtes mon voleur ! Je préférerais avoir dans ma maison des corbeaux et des pies plutôt que vous. Fi ! le vilain homme !

SOELLER.

Oui, oui, je suis fort vilain ; mais vous, gros messieurs, vous avez toujours le droit pour vous ! Vous voulez disposer de notre bien à votre fantaisie ; vous ne respectez aucune loi, et les autres devront les respecter ? C’est chose fort pareille de convoiter l’or ou la chair. Commencez par ne pas être pendables, si vous voulez nous faire pendre.

ALCESTE.

Vous osez encore !…

SOELLER.

J’ai droit d’oser. Certes, ce n’est pas une plaisanterie que de porter des cornes. In Summa, ne prenez pas la chose si fort à la rigueur : j’ai volé à monsieur son argent et il m’a volé ma femme.

Alceste, avec menace. ’

Qu’ai-je volé ?…

SOELLER.

Rien, monsieur ! C’était votre bien, longtemps avant qu’il m’arrivât de m’en croire le maitre.

ALCESTE.

Faut-il ?…

GŒTIIE. — TH. 1. 6



SOELLER.