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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome II.djvu/91

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Il faut que je me taise.

ALCESTE.

Au gibet, le voleur !

SOELLER.

Ne vous souvenez-vous pas qu’une loi sévère parle aussi d’autres gens ?

ALCESTE.

Monsieur Soeller !

Soeller, faisant le geste de couper une tête. Oui, à vous autres friands, on vous fait passer le goût du pain.

ALCESTE.

Êtes-vous du métier et crdyez-vous la chose à la mode ?… Vous serez pendu, ou pour le moins fouetté. Soeller, montrant son front. Je-suis déjà marqué.

SCÈNE X.

LES PRÉCÉDENTS, L’HÔTE, SOPHIE.

Sophie, au fond du théâtre. Mon cruel père reste sur le ton de la menace.

L’hôte, au fond du théâtre. La petite ne veut pas céder.

SOPHIE.

Voilà Alceste.

L’hôte, apercevant Alceste. Ah ! ah !

SOPHIE.

Il faut, il faut que la chose s’éclaircisse.

L’hôte, à Alceste. Monsieur, c’est elle qui est le voleur.

Sophie, de l’autre côté, montrant son père. Le voleur, c’est lui, monsieur. Alceste. Il les regarde tous deux en riant, et, prenant le même ton, il leur montre Soeller. Le voleur, c’est lui !



Soeller, à